Voici donc une nouvelle série d’articles dont je commençais à parler il y a peu, et qui vont s’intéresser aux usages qui peuvent être faits des différentes technologies mises à notre disposition aujourd’hui, qu’elles soient propres à l’Entreprise (par exemple la Gestion de Contenus) ou à l’individu et à sa fonction (par exemple la veille technologique). L’idée initiale de ce premier article était de décrire ma méthode de travail au quotidien pour parcourir, disséquer, classer et réutiliser l’information relative aux différents sujets qui me préoccupent mais dans la mesure où il s’avère que l’ensemble est assez long, j’ai scindé l’article original en plusieurs notes que je posterai à la suite dans les jours qui viennent.
« Stay tuned » !!
Introduction
En guise d’introduction, il est désormais établi que nous évoluons dans un monde que je qualifierai de « Information Centric » dans la mesure où l’ensemble des actions, réactions, interactions qui sont les nôtres, tant à titre personnel que professionnel, est entièrement dépendant des informations qui nous parviennent et plus encore de l’interprétation que nous en faisons. Il est donc crucial d’accéder à « la bonne information », « au bon moment », et d’en faire « le bon usage ».
Dans ce cadre là, le premier problème auquel je suis confronté, comme tout un chacun, est celui de l’abondance d’informations à ma disposition et le besoin de faire un tri drastique dans cette masse de contenus, tout en en tirant ce qui m’intéresse (ni plus ni moins) pour l’intégrer à ma réflexion et le réutiliser avec mon interprétation personnelle.
Pour cela, je m’appuie sur un ensemble d’outils, de technologies, et parmi ces technologies qui aujourd’hui favorisent la veille (au sens le plus large possible) il en est une qui surpasse toutes les autres à mes yeux, c’est la syndication et l’usage des fils RSS (« Really Simple Syndication » ou usage du format XML pour diffuser en mode push les dernières publications d’un site web). Avec les fils RSS, nul besoin de parcourir des dizaines de sites pour savoir quelles sont les nouveautés, il suffit de s’abonner pour recevoir directement dans son aggrégateur préféré les nouvelles du jour. Je considère vraiment l’outil RSS (et surtout le format XML qui va avec) comme un des fondamentaux car c’est la base même d’une bonne diffusion de l’information plus que toutes autres méthodes aujourd’hui dépassées ou en passe de l’être (Newsletter et emails par exemple, même s’il y a encore quelque intérêt à cela selon les situations). Le problème du temps nécessaire à parcourir les différents sites et à en vérifier les mises à jour est réglé. Reste à lire et à qualifier cette masse d’information mise ainsi à notre disposition.
Tri de l’information
Pour savoir si une information est pertinente, il faut … l’avoir lue. En cela la question du choix de l’aggrégateur RSS est fondamentale, il doit s’agir d’un outil le plus souple possible, favorisant une lecture rapide, exposant le minimum nécessaire tout en garantissant un accès rapide à la totalité de l’information si cela s’avère nécessaire. J’ai utilisé au début des applications spécialisées, installées sur mon poste de travail (liste extraite de Wikipedia) et qui avaient en plus la capacité à afficher sur mon écran les mises à jour reçues à l’instant même où elles arrivaient. Excellents outils auxquels je ferai deux reproches principaux : l’obligation de supprimer tous ces effets de pop-up qui nuisent à la concentration et deviennent par trop omniprésents au bout de quelques heures (et donc un intérêt moindre pour l’outil en question) et l’obligation d’installer l’outil, ce qui personnellement me dérange dans la mesure où j’utilise différents postes de travail tout au long d’une journée et qu’il m’est donc difficile de concentrer l’information en un seul et unique point.
J’en suis donc rapidement arrivé à faire le choix d’un outil en ligne, moins riche fonctionnellement mais autrement plus souple à utiliser au quotidien. Longtemps fervent de Netvibes qui propose une page d’accueil personnalisable dans laquelle vous pouvez créer autant d’onglets que vous le souhaitez, et ajouter dans ces onglets autant de fils RSS que nécessaire, j’ai récemment laissé de côté Netvibes pour adopter Google Reader.
Pourquoi ce choix ? Pour une raison principale qui est que ma page Netvibes se remplit progressivement des dizaines de fils que je surveille et que cela devient petit à petit illisible. La lecture rapide des différentes informations à l’écran est peu conviviale et il me devient difficile d’appréhender d’un seul coup d’oeil l’intégralité des fluxs surveillés pour n’en lire que l’essentiel qui m’intéresse. Il n’en reste pas moins que Netvibes est un superbe outil, mais inadapté selon moi à la prise en compte de très nombreux fluxs. Autre manque flagrant dans l’usage que je fais de Netvibes, la possibilité de marquer comme « lus » les titres déjà parcourus, et donc une perte de temps à l’affichage de chacune des pages pour retrouver ce que j’avais déjà parcouru et les nouveautés.
Google Reader, outre le fait que Google fédère l’ensemble de ses services sous un seul et même compte, me permet de surveiller bien plus de sites que je ne le faisais auparavant, avec une convivialité supérieure au sens où je sais immédiatement en arrivant sur ma page Google Reader combien j’ai de notes à découvrir, dans quel domaine et le tout classé par ordre d’arrivée (les plus récentes étant affichées en haut de chacune des pages). Autre fonctionnalité majeure, la possibilité de marquer comme « lues » les notes déjà parcourues, par simple défilement de la roulette de ma souris, le fait de passer d’une note à l’autre ainsi marquant « lue » la note précédente – Tariq, si tu me lis, que peut proposer Netvibes en la matière ?? – tout cela me permet de parcourir au quotidien près de 120 fils d’infos en quelques minutes. Soit plus de 1000 notes par jour, immédiatement classées en « non intéressantes », « à lire », « à étudier en détail pour publication d’une note », cette dernière catégorie représentant quelques 1% du total.
Je disais un peu plus haut que je change plusieurs fois de poste de travail dans la journée (j’ai environ 3 à 4 points de chûte) et il me faut donc pouvoir accéder à la même information quelle que soit la machine utilisée. Les applications en ligne (ici Google Reader) correspondent parfaitement à cet usage, j’utilise en sus un mécanisme de synchronisation de favoris et de mots de passe fournis par Foxmarks.
à suivre … Classement de l’information …