« Analytics is driving the evolution of ECM », voici la tendance du moment dont je parlais déjà dans une précédente note sur l’évolution du BPM en 2010 mais qui se fait de plus en plus concrète en ce début d’année. Je passe quelques jours à Bruxelles cette semaine pour le traditionnel meeting de début d’année et tout ce que je peux entendre durant les présentations va dans le même sens : l’ECM bouge, et l’analytique va très vite venir occuper une place prépondérante dans ce secteur en perpétuelle évolution.
L’analytique vient ainsi compléter l’ECM pour répondre aux besoins évoqués depuis un certain temps déjà par bon nombre d’entreprises qui souhaitent aller au-delà de la simple gestion de leurs contenus : tirer profit de cette masse d’informations, en extraire des données métiers pertinentes, passer « du volume à la pertinence », analyser, comprendre, anticiper, en clair « piloter » et pas uniquement « archiver ».
L’idée est de pouvoir donner une meilleure visibilité aux organisations en matière de pilotage d’activités en se basant non plus uniquement sur le déroulement des processus (le Process Analytique est déjà là pour ça) mais en leur offrant également la capacité d’analyser les contenus afin d’en extraire des données de pilotage et de suivi d’activités.
Parmi les exemples d’applications possibles, on peut citer l’analyse des rapports d’accidents dans le secteur automobile, ou la possibilité offerte aux constructeurs d’analyser ces rapports indépendamment de tout processus et de distinguer quels sont les véhicules sensibles à quelles pannes récurrentes afin de faire les correctifs qui s’imposent. Même type d’applications dans l’aéronautique, le manufacturing au sens large.
Les entreprises des secteurs sociaux et santé y verront la possibilité d’analyser les formulaires et déclarations en tous genres afin d’identifier les actes médicaux qui reviennent le plus souvent et peuvent coûter le plus cher. Le secteur de l’assurance et des mutuelles s’intéressera également à ces données analytiques.
La banque et les secteurs financiers y verront la capacité à identifier les produits et services qui nécessitent un traitement interne plus conséquent, une gestion des irrégularités plus forte ou tout simplement un coût de traitement excessif.
Pour être un peu plus concret sur le panel de fonctionnalités, on peut présenter l’analyse des contenus comme la résultante des 4 domaines suivants :
- Aggrégation ou collecte depuis différentes sources de contenus des informations et typologie requises pour l’analyse
- Corrélation ou analyse en profondeur des contenus qui va donner naissance aux tendances, schémas relationnels, concepts et associations atypiques de faits ou d’avènements
- Visualisation ou facilité à offrir des interfaces de rendu de ces informations aux analystes métiers, interfaces conviviales et simples d’accès, riches en fonctionnalités
- Exploration ou investigation la plus libre possible par les analystes des données ainsi agrégées avec mise à disposition de vues et de capacités de manipulation des données à des fins d’analyses plus fines.
L’analyse des contenus vient donc compléter les plates-formes d’ECM et offrir aux organisations de nouvelles perspectives en matière d’optimisation de leurs processus et méthodes de fabrication et de distribution. Gageons que l’adoption de ces outils devrait être rapides au vu de la concurrence actuelle dans tous les marchés commerciaux et du besoin impératif de respecter les normes et obligations en vigueur.