Suite du workshop ACM à Milan aujourd’hui et quelques nouveaux sujets particulièrement intéressants. Comme dans la keynote d’hier, je vous liste rapidement les thèmes développés et je vous laisse réagir via les commentaires.
Complémentarité ACM – BPM – BRMS
Le sujet de la complémentarité entre ACM, BPM et BRMS (Rules Management) est récurrent depuis que les offres ACM arrivent sur le marché. J’ai eu l’occasion d’en débattre avec Allen Takatsuka qui travaille sur le sujet depuis ces dernières années et nous avons réussi à trouver une formulation qui me satisfait assez :
- le Case Management – ACM – précise ce qui doit être fait pour répondre à une problématique métier particulière,
- le Process Management – BPM – vient supporter l’ACM en décrivant comment exécuter ce qui doit être fait,
- le Rules Management – BRMS – vient supporter les deux en permettant l’automatisation des décisions nécessaires à la résolution du Case.
De cette formulation, on peut tirer les enseignements suivants :
- une solution ACM permet de gérer des décisions humaines, si ces décisions sont automatisables alors elles sont gérées par le moteur de règles – on est dans le Decision management.
- une solution ACM ne fait pas nécessairement appel à un service BPM : si les tâches à exécuter n’appellent pas d’enchaînements particuliers alors l’approche processus n’est pas requise (peu de cas envisagés ceci dit).
- une solution ACM ne fait pas (non plus) nécessairement appel à un moteur de règles : si les décisions à prendre ne sont pas automatisables ou ne peuvent pas l’être alors le Rules Engine n’est pas requis.
En résumé :
- ACM : what needs to be done
- BPM : how to do it
- BRMS : what decisions to take
Merci Allen !
Modélisation ACM : quelle approche et quels outils
Début de matinée avec une (longue) discussion sur la modélisation ACM. Dans la mesure où nous sommes tous d’accord pour dire que le BPM n’est pas de l’ACM (et inversement), qu’en est-il de la modélisation ? Peut-on / doit-on avoir la même approche indépendante de l’outil ? Doit-on adopter une démarche différente ? Des outils de modélisation différents ?
Il en ressort que la notation BPMN ne peut être appliquée stricto senso aux applications ACM. Les contraintes propres au BPM ne pouvant être gérées par les outils ACM, la notation BPMN est trop restrictive dès lors qu’il s’agit de penser « non prédictif » (voir ma remarque dans la keynote d’hier sur la notion d’activité).
Les outils d’ACM disponibles sur le marché ne proposent pas (encore) d’outils de modélisation intégrés, spécifiques au modèle ACM. Les outils de modélisation du marché ne sont pas adaptés non plus, et il faut pour le moment utiliser les Builder ACM pour modéliser à la volée.
Copie d’écran de l’outil de conception/modélisation ACM Case Builder
Modélisation ACM : une approche « données »
Dans la mesure où nous définissons clairement qu’une application ACM est data centric, la modélisation associée ne peut être la même que celle d’une application BPM.
Autant en BPM on va considérer des étapes de traitement et leurs enchainements, autant avec ACM on va s’intéressser aux données qui activent un Case et son traitement, aux opérations à effectuer, et aux pre- et post-conditions. Le routage n’est pas la problématique première.
Voilà pour aujourd’hui, ceux d’entre vous qui m’ont remonté des questions, interrogations, demandes, c’est noté et j’ai déjà quelques réponses à vous apporter. Je communiquerai dans les prochains jours. Je file à la séance de clôture du jour …
A suivre …
Si vous l’avez manquée, la keynote d’hier
Illustration JC Dichant