Je vous fait part d’un article lu ce matin dans le Journal du Net sur la montée en puissance de la Gestion des Processus dans les organisations. L’interview est intéressante à plusieurs titres.
D’abord il est clairement mis en évidence le fait que la Gestion des Processus (peu importe ici qu’il s’agisse de BPM et/ou de SOA)? prend aujourd’hui une vraie place au sein des Directions de l’Organisation et des DSI et de nouveaux profils de postes arrivent dans les Entreprises pour en assurer la gestion. je cite :
« Dans cette optique, certains groupes créent des postes de responsable des processus métier. Ces personnes travaillent généralement main dans la main avec le DSI. Ils ont pour but de coordonner les intervenants et de communiquer avec les unités métier impliquées dans les processus et leur mise en œuvre. Ils aident à déterminer à qui appartient le processus et à qui appartiennent les données manipulées. »
Ensuite je pense que le fait que les organisations gouvernementales se mettent à travailler sur le sujet, la Santé par exemple, est un signe fort de la montée en puissance de la Gestion des Processus. Il ne fait plus aucun doute que désormais les processus sont au coeur des préoccupations et que ce marché, qu’il soit vu par les éditeurs d’un côté ou par les organisations de l’autre, va devenir prépondérant très rapidement, s’il ne l’est pas déjà.
L’intégralité de l’interview en suivant le lien ci-dessous.
Et quel débat, merci pour votre ouverture,
En effet, il existe aujourd’hui des offres PGI verticalisées, mais celle-ci n’ont-elles pas tendance ? restreindre l’aspect métier ? quelques composantes fondamentales. En dehors de celles-ci, il faut prendre la mesure des spéificités de la société considérée. D’ailleurs sans spécificités il nous resterait ? déployer sans détour la solution « miracle » , « universelle ».
Nous en revenons donc ? la question de la formalisation des processus, quels outils utiliser ? un PGI pour les fondamentaux, du paramétrage pour les spécificités acceptables par l’outil et le reste du développement spécifique ? Quid de l’évolution de l’activité, du marché et de ses débouchés, des opportunités technologiques … on « BPM » en continu ??
Si vous avez des exemples ou des expériences sur le suivi de l’évolution des processus, le rythme et la gestion associés ?
Merci pour votre blog,
Merci pour le commentaire, pertinent de surcroit.
En réponse ? la première remarque, je dirais que la cartographie de flux n’est pas du BPM (ni SOA d’ailleurs) dans la mesure où le BPM s’intéresse ? la gestion des processus une fois les flux précisés et modélisés. La cartographie se rapproche plutôt de la modélisation, qui elle est adressée par des outils comme Mega ou Visio désormais.
En réponse ? la deuxième remarquez, je ne peux que confirmer. Les PME-PMI ou tout organisme de taille modeste ne perçoit pas les choses de la même façon. L’informatique est beaucoup plus près du métier, ce sont vraiment les gens du métier qui définissent leurs besoins et imposent leurs choix technologiques ? l’IT contrairement ? ce qui se passe dans les Grands Comptes.
En conclusion, il est clair que la vulgarisation de ces concepts n’est pas simple et n’aide parfois pas. C’est bien l? qu’il faut prendre la mesure du problème ? sa juste valeur, quand je parle BPM ? un client je ne cherche pas ? lui imposer un choix technologique mais bien ? comprendre ses enjeux métiers, ? savoir quels sont les axes d’amélioration possibles, et ? comprendre si le BPM peut aider dans la résolution de ces problématiques. Ensuite, et seulement ensuite, interviennent les choix technologiques.
Pour les PME-PMI c’est la même chose, si ce n’est que l’investissement dans une infrastructure de type BPM/SOA est pour beaucoup hors de portée, tant du point de vue financier que du point de vue projet/déploiement. Dans ce cas, il faut considérer les différentes problématiques avec une vision globale, voir s’il est possible de mutualiser les besoins et donc les solutions et faire le choix d’outils souples et rapides ? mettre en oeuvre.
Je reste persuadé que les offres actuelles ne sont pas nécessairement taillées pour ce type de sociétés, et ce que vous me dites des PGI le confirme. Ces derniers ont atteint une certaine maturité aujourd’hui et des offres verticalisées, des solutions métiers ? base de PGI, apparaissent qui sont moins complexes ? mettre en oeuvre que les purs produits de PGI « Grands Comptes ».
Je laisse le débat ouvert avec grand plaisir.
J’interviens principalement en PME-PMI industrielle et tertiaire, et avais envie de vous soumettre quelques remarques :
– Quand nous mettons en place et faisons de l’accompagnement ? la mise en oeuvre d’ERP, nous réalisons bien souvent une synthèse « savante » de cartographie des flux, d’ analyse de données et d’ analyse de la valeur en même temps que nous paramétrons l’outil informatique, est-ce du BPM/SOA …
– La culture et les contraintes PME-PMI sont telles que nous ne pouvons déployer ces concepts jusqu’au bout, nous constatons qu’aujourd’hui commence seulement la vulgarisation de l’ ERP (avec la connaissance des contraintes, des risques et des avantages ? sa mise en place)
– Le « jargon » métier BPM, SOA dont la terminologie est parfois difficile ? expliciter (cf ce blog) entre experts n’est-il pas rédhibitoire dans le contexte dans lequel j’évolue ?
Finalement la vraie difficulté n’est-elle pas de vulgariser ces concepts ?