Gestion des données non structurées en Irlande – (C) JC Dichant
La consolidation dans le monde de la Business Intelligence (BI) est à peu près terminée pour ce qui est des acteurs majeurs du marché. En effet, 2007 a vu l’acquisition d’Hyperion par Oracle, celle de Business Objects par SAP et en fin celle de Cognos par IBM. Ouf ! Il reste quelques acteurs de taille plus modeste, des solutions opensource qui commencent à pointer leur nez sérieusement mais une nouvelle page est tournée.
Traditionnellement occupés à gérer les données structurées, les outils de Business Intelligence vont pouvoir désormais s’attaquer aux volumes croissants gérés par les solutions de Gestion des Contenus, autrement dit les données non-structurées. En effet, tant Oracle qu’IBM et dans une moindre mesure SAP disposent de solutions dans leur offre pour la gestion de ces données, et l’intégration qui ne va pas manquer d’arriver entre les récentes acquisitions et les produits existants devraient permettre aux géants du secteur de faire profiter leurs clients de ces nouvelles capacités. Microsoft l’a bien compris qui a racheté Fast l’an dernier. IBM a lancé également son offre de Discovery d’ores et déjà intégrée aux outils ECM d’origine FileNet.
Quel intérêt pour les entreprises ? Tout simplement d’offrir aux utilisateurs métiers (LOB) des solutions dynamiques et complètes d’analyse de l’activité dont ils ont la charge. Les projets d’ECM incluant gestion des contenus, des documents et activation de ces contenus sont déjà déployés dans la plupart des grands groupes. La fluidification des échanges inter-applicatifs et inter-collaborateurs est intégrée dès lors qu’une solution de BPM est ajoutée à la solution métier. Une fois ces documents gérés, les processus associés activés, il ne reste plus qu’à s’assurer que le comportement constaté est bien celui attendu. Et le cas échéant – ce qui ne manque pas d’arriver – à corriger les processus pour optimiser les flux. C’est là que les solutions de B.I. apportent toute leur puissance pour analyser en temps réel les échanges, donner une vision métier de l’activité, aider au choix et offrir aux décideurs les tableaux de bord et consoles dont ils ont besoin. La boucle est bouclée.
Reste à voir quelle évolution va subir ce secteur encore empreint de mouvements d’envergure récents, comment certains domaines non encore abordés massivement vont pouvoir l’être (je pense au datamining et aux solutions de Master Data Management) et quel visage présenteront nos solutions d’ECM dans un proche avenir. Quoi qu’il en soit, il ne fait nul doute que le secteur est pour le moins actif, les volumes de données à traiter explosent et les sociétés s’intéressant à ce type de solutions sont de plus en plus nombreuses. Un domaine passionnant pour les années à venir.